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Casablanca, relations centre-périphérie

Comment les nouvelles technologies et les outils d’une ‘ville intelligente’ permettent-ils de repenser les relations entre centre et périphéries ? La région de Casablanca se révèle particulièrement intéressante pour aborder une telle problématique, notamment à travers le projet de « e-douar » lancé à l’été 2015 dans la commune de Beni Yakhlef.

La localisation de Beni Yakhlef dans l’agglomération de Casablanca et de Mohammédia. Carte : Google Maps.
La localisation de Beni Yakhlef dans l’agglomération de Casablanca et de Mohammédia. Carte : Google Maps.

Des périphéries oubliées

La problématique des villes intelligentes est souvent centrée sur l’étude des seuls centres-villes, zones urbaines bénéficiant généralement le plus des avantages liés aux nouvelles technologies, quand les zones périphériques peuvent en être écartées, tout en étant un sujet d’étude moins approfondi.

Le projet de ‘e-douar’ semble ainsi se développer dans une perspective d’atténuation d’une éventuelle rupture entre centre et périphérie.

‘E-douar’ ?

Au cœur du développement de l’e-Madina de Casablanca, un « cluster Smart Cities » dont le but est de rendre cette métropole plus attractive grâce à l’utilisation des nouvelles technologies, des projets plus précis apparaissent.


C’est ainsi qu’a été lancée la construction de deux ‘maisons intelligentes’ dans la commune rurale de Beni Yakhlef, une ville d’environ 10 000 habitants située à proximité de Mohammédia, dans l’agglomération casablancaise. Ces équipements présentent en réalité une double intelligence :

  • De par la présence d’innovations technologiques : dans un contexte environnemental mondial contraint, elles produisent notamment leur propre électricité ;

  • De par leur usage : elles sont destinées à être des lieux publics pour les touristes et pour ses citoyens, en se voulant notamment un lieu de promotion de l’alphabétisation et d’accès au numérique.


L’idée n’est pas de faire un village intelligent qui serait isolé mais de créer une véritable harmonie entre centre-ville et banlieues : c’est donc avant tout un projet hautement social qui ne vise toutefois pas à effacer les identités culturelles de chacun, mais au contraire à les intégrer dans une dynamique de développement durable.

Ce qui nous intéresse

Quelles sont les nouvelles façons de construire et d’aménager au sens large ?

La question de la place de la participation sera au centre de l’étude : l’enjeu sera de comprendre comment la population perçoit ce genre de projets, quels bénéfices elle en attend, et comment elle peut se l’approprier.

Nous projetons aussi d’étudier les différentes parties prenantes du projet, des acteurs privés aux pouvoirs publics, qu’ils soient nationaux ou locaux. Toute la problématique sera alors de comprendre l’entrecroisement entre les différentes composantes de la société, l’économie, l’éducation et la politique.

Enfin, il sera question de l’extension de ce type de projet à l’ensemble du Grand Casablanca, ainsi qu’à d’autres villes dans le monde.


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