Lors de son séminaire “Building a Smarter City” en 2012, Hanoi a exprimé son ambition de devenir une ville pionnière dans l’utilisation et le développement des technologies et de se présenter comme une “ville intelligente” d’ici 2030.
Parmi les priorités de la ville figure la question de l’eau. Hanoi est en effet la première capitale en termes de plans d’eau (elle est traversée par le Fleuve Rouge et se compose d’une centaine de lacs répartis sur 1.165 ha). Dans un contexte d’urbanisation croissante, la régularisation des eaux pluviales et la gestion des risques d’inondation par les lacs sont des défis majeurs, auxquels sont associés la qualité de l’eau et les inégalités de distribution. Aujourd’hui à Hanoi, nombreux sont les acteurs déjà positionnés sur ce sujet (publics, privés, locaux, nationaux, étrangers).
Notre enquête vise à dresser un état des lieux des enjeux relatifs à l’eau à Hanoi en termes de gouvernance des réseaux et de risques, ainsi qu’un aperçu de l’utilisation du numérique et des dispositifs technologiques dans la ville. Elle cherche à présenter les acteurs impliqués et la perception des thématiques de la Smart Water par les différents usagers de la ville.
Assimiler Beyrouth et ville intelligente pourrait surprendre certains. Pourtant, on peut penser que la capitale libanaise pourrait être sur la bonne trajectoire. En 2015, une entreprise britannique (AMG Systems) investit dans un nouveau système pilote de caméras de surveillance dans le centre-ville.
Beyrouth, capitale du Liban, est une métropole avec près de 2 millions d’habitants vivants dans l’agglomération, soit près de la moitié de la population totale. Depuis les nombreux conflits politiques auxquels fait face la capitale, les défaillances de l’État entrainent des obstacles au développement de la ville en tant que ville intelligente. En effet, aux côtés des problématiques actuelles d’offre de services urbains de 1ère nécessités telles que le ramassage des déchets depuis juillet 2015, ou encore un réseau de transport public inefficace, la ville rencontre des problèmes de distribution du réseau internet. La principale entreprise de distribution d’internet a connu de nombreuses accusations de comportements opportunistes. De plus de nouveaux réseaux de distribution illégaux, ont été découverts. Ainsi le débit internet reste fortement limité par rapport à la vitesse qu’il pourrait réellement avoir.
Malgré cela, la secteur du numérique a une place importante, ce qui permet à Beyrouth d'avoir un réel potentiel d'avenir en tant que Smart City. En effet, la taille du marché des TIC connait une croissance de 8% entre 2012 et 2014, et « selon le Business Monitor International » cette tendance devrait atteindre les 11% d’ici 2017. De nouvelles actions politiques ont émergées notamment une initiative prise par l'ambassadeur de Grande Bretagne au Liban et le directeur de la banque du Liban, nommée Circular 331, un programme qui offre 400 millions de dollars pour soutenir les startups libanaises et permet aussi aux banques commerciales d'investir dans les projets de ces petites entreprises. De plus, en 2012 a été créé le Beirut Digital District, dans le but de promouvoir Beyrouth en tant que Hub Technologique de la région du Moyent-Orient : un cluster qui regroupe l'ensemble des acteurs du secteur de l'innovation et des nouvelles technologies.
De plus, le rôle des citoyens s'accroit à travers notamment de nombreuses applications ou encore avec les mobilisations à travers les réseaux sociaux pour lutter contre ces défaillances publiques. Le Liban fait en effet, partie du top 5 régional en termes de pénétration de réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Linkedin). Le taux de pénétration serait de 87%. Celui d’internet, de 61% en 2013, contre 56% en Egypte, 79% au Kuwait.
Les réseaux sociaux au Liban représentent donc un lieu de mouvements et de rassemblements. De nombreux groupes facebook, ou hashtag ont été créé à des fins multiples : solidarité pour les réfugiés syriens, consternation contre les attentats, les conflits confessionnels, mais aussi contre la crise environnementale de l’été 2015. Ce sont des « lieux de lancement d’appels et de mobilisation » d’une grande importance.